Quelques petits arguments pour discuter autour du projet de loi « mariage et adoption pour tous »

27/11/2012 09:53

 

 

1. Nous sommes en démocratie

            -  Démocratiquement, il y a quelques « ratés »… Devant l’assemblée des maires élus par le peuple, François Hollande parle de rajouter  une « liberté de conscience » dans la loi. Le lendemain, le lobby LGBT demande un RV, ils sont reçus, et François Hollande revient sur ses propos… LGBT n’est pas élu… Le mépris de François Hollande pour les maires élus, et donc pour les électeurs est criant dans ce retournement ultra-rapide…

            -  Il faut savoir que le lobby des associations tel que SOS racisme- Act’up, et inter LGBT ont un sacré poids dans l’actuelle majorité (et ces lobbys se connaissent tous, ils appartiennent au même petit monde parisien) : Delphine Batho, Nadia Vallaud-Belkacem, Harlem Désir ont fait leurs armes dans un de ces lobby.

 

2. La tyrannie du procès « contre le projet de loi=homophobe »

            -  « Ceux qui sont contre sont homophobes ». AH. Et la liberté d’opinion ? Je peux être contre un projet de loi, sans être contre une population. Mais assimiler les deux, ça, c’est homophobe : c’est limiter une personne à son orientation sexuelle, c’est refuser aux homo leur liberté de penser (t’es homo= t’es pour. Bah pas forcément. L’orientation sexuelle ne guide pas les idées. L’homme ne s’arrête pas à ses choix…)

            -  Ce débat dépasse mon orientation sexuelle, ma foi ou mon athéisme, mes idées politiques… : je me place en tant que citoyen qui prend position dans la société dans laquelle il vit.

            -  Sous couvert de l’égalité, on nie les spécificités des couples homosexuelles, on les fait entrer dans le « mariage ».

            -  Il y a un manque de vérité latent à l’égard de la communauté homosexuelle. Par exemple, Anne Hidalgo, sur un plateau tv (émission « mots croisés ») : « Je ne sais pas de quel droit nous refuserions à deux hommes ou deux femmes de vivre leur amour et de le vivre pleinement dans la plénitude des droits qui sont accordés aux hommes et aux femmes qui se marient déjà. » Parce qu’on a besoin d’un droit pour vivre pleinement un amour ? Parce que « vivre pleinement un amour dans la plénitude des droits … » suppose que l’enfant est la condition d’un amour plein ? Argument tissé de mensonge qui fait miroiter des alouettes… et qui ne respecte en rien les couples, homo ou hétéro en leur faisant croire à des mirages…

 

3. L’enfant.

             -  Si l’adoption pour tous, puis la PMA et la GPA (un dossier a déjà été déposé au conseil national de l’éthique et des amendements ont été déposés), cela voudrait dire que c’est légal, donc à priori moral, donc que la souffrance devient impossible à exprimer. Allons traîner 5mn sur les forums qui parlent de l’avortement (acte dépénalisé, donc avec une espèce de caution morale. Parler de la souffrance de l’avortement publiquement aujourd’hui est impossible…)

            -  Dire à un enfant que sa filiation s’établit à l’égard de deux hommes ou de deux femmes, cela correspond peut-être aux désirs ou aux rêves des adultes, mais c’est un mensonge : à écouter plusieurs pédopsychiatres, ça n’est pas rien dans le développement psychique de l’enfant. Le Docteur Lévy-Soussan disait à cet égard qu’un enfant éduqué dans un couple homosexuel, « ça peut marcher » (pas toujours, mais ça peut) à condition d’être très clair vis-à-vis de l’enfant sur le fait qu’il y a un père, et le compagnon du père. La loi vient instituer le contraire : non seulement ce ne sera plus clair mais l’Etat dira le contraire : l’enfant a deux pères ou deux mères. Bah non… Certes, les couples pourront être clair face à leur enfant, mais la loi vient dire l’inverse.

 

4. Le miroir aux alouettes : ‘L’adoption

            - Faire croire aux couples homo qu’ils pourront adopter est illusoire : les adoptions internationales sont contre, et concernant les adoptions nationales, la liste d’attente est déjà tellement longue qu’une minorité de couples seront concernés. Encore un gros miroir aux alouettes, mais qui est très mensonger.

            - De plus, lors de la procédure pour adopter, les dossiers sont soumis à des professionnels de l’enfance, en majorité… contre le projet de loi. Le sont-ils parce qu’ils connaissent le monde de l’enfance et de l’adolescence et ses fragilités ou parce qu’ils sont homophobes ?... Demain, si le projet de loi passe, seront-ils taxés d’homophobes ? Comment faire correctement son travail si, dès qu’on n’est pas d’accord avec le lobby au pouvoir, on se fait taxer d’homophobe, injure suprême aujourd’hui ?

 

5. La filiation.

            - le fait de ne pas vivre avec ses deux parents biologiques n'est une donnée de base naturelle ni épanouissante pour l'enfant. Que certains enfants aient une grande capacité de résilience et puissent être heureux malgré le fait de ne pas avoir leurs deux parents biologiques, je n'en doute pas un seul instant. Mais faire un enfant dans le but de le priver de sa filiation biologique pour la remplacer par une filiation adoptive, c'est tout autre chose. Et c'est bien de cela qu'il s'agit : comme le marché de l'adoption est tendu au possible, il ne reste guère, pour les couples d'hommes, d'autre choix que d'utiliser des mères porteuses, et aux couples de femmes de faire appel au don de gamètes. Sous prétexte que des enfants unijambistes heureux existent, faut-il pour autant créer des enfants volontairement unijambistes ?

            - le fait de grandir avec un parent et un beau-parent, dans la majorité des cas, c'est dur pour les gamins. Même si la belle-mère est formidable et la mère une dépravée alcoolique. Ce n'est pas, loin s'en faut, la majorité des causes de divorces. Et l'on oublie un peu vite que pour un enfant, une mère biologique défaillante vaut toujours mieux qu'une super belle-mère, parce que c'est sa mère biologique.C'est d'ailleurs ce que nos services sociaux ont compris, en ne faisant du placement d'enfants qu'un élément de dernier recours.